#_Promenons nous dans les bois..._# [ Free ]

M

I

M

I

- j'en sais rien.

P

- on dirait moi u_u.

C

La silhouette se concrétise en deux silhouettes. Déglutissant difficilement, Junes ne quitte pas des yeux les deux formes qui semblent s'avancer vers eux jusqu'à ce que le hallo révèle leur visage. En effet, l'un des deux ressemble fortement à Maxxie, avec sa tigansse brune mais avec quelques bonnes années en moins. L'autre silhouette est fine, dégarnie, avec de longs cheveux blonds... Junes sursaute et pour le coup, elle resserre sa main sur le poignet du jeune homme.

« C'est quoi ce délire complet ? »

Junes recule d'un pas et trébuche sur une vieille racine pourrie. Tombant avec classe sur le cul, elle reste au sol, fixant les deux formes qui ondulent lentement: des fantômes ? Junes tente de s'en convaincre car se voir avec bien six ans de mois relève des délires de psycopathe en puissance. La jeune blonde lance un regard inquiet à Maxxie avant de se relever lentement. Soudain, les gamins éclatent d'un rire sadique, de grands malades. Un frisson parcourt l'échine de Junes qui reste totalement statique, elle ne peut bouger, le froid a engourdi ses membres et la stuper son esprit. Elle relève de la légume attitude... Bref.
La jeune blonde se sent mal à l'aise, se revoir alors qu'elle était aussi grosse qu'une anorexique au bord de la mort. Ses longs cheveux blonds voletant au vent... Une belle vision d'horreur mais ce n'est sans oublier les longues cernes lui noiricssant le regard. Junes n'a pas un souvenir d'elle ainsi, peut-être que ces spectres lui aggravent son physique de pré-adolescente... ?

M

- j'en ai pas la moindre idée...

M

L

Junes se frotte le pantalon pour enlever la terre humide de son jean. Elle évite autant que possible de croiser le regard des deux visages livides qui les fixent. La jeune blonde sent le regard inquiet de Maxxie, ce dernier n'effectue aucun mouvement, il reste totalement immobile et sous la stupeur. De son côté, Junes se force à rester zen, à ne pas gueuler puis détaller comme un lapin en fuite devant un chasseur. Mais son regard sombre se poste sur les silhouettes maigres et fragiles des deux gamins. Junes déglutit et pense un instant à finalement prendre la fuite, tenter de retrouver le chemin. Mais le rire sadique des gosses la sort de nouveau de ses pensées. Qu'ont-ils à rire comme des demeurés ? La jeune fille visant à ressembler à Junes avec bien quelques années en moins s'avance d'un pas avant que l'autre spectre ressemblant à Maxxie la suive dans son élan. Junes est prise d'un frisson, elle attrape le bras de Maxxie et le tire vers lui avant de lui murmurer avec effroi à l'oreille:

« Qu'est ce qu'on fait ? On fuit... On affronte nos peurs... ? »

Lorsque Junes articule le mot "peurs", les deux visages des gosses se figent et les scrute de haut en bas avec un sourire carnassier. La stupeur et l'effroi deviennent maîtres des lieux alors que l'air semble s'alourdir, peinant à accéder jusqu'aux poumons... Soudain la silhouette devant ressemlbler à Junes fond en larme, avec un cri stridant et perçant. Junes se bouche les oreilles, le cri tentant de lui briser les tympans. La jeune blonde fonce en sens inverse, elle préfère encore affronter ce débile de chien que de devoir supporter encore une seconde de plus le regard vide mais paradoxalement sadique des deux spectres qui semblent prendre un malin plaisir à les terroriser. Là, deux issues s'offrent à Maxxie: il reste et affronte les deux spectres ou il suit Junes dans sa fuite... En tout cas, chacun pour sa peau...

M

- je serais pour partir, très vite...

M

A

C

Des pas suivent Junes. Cette dernière se demande si ce n'est pas les gosses qui l'auraient suivis mais vu l'allure des pas et leur lourdeur typique de l'espèce masculine, Junes en déduit que Maxxie a lui aussi pris la fuite. Eh ben, elle qui n'est pas fan de sport, elle aura couru pour sauver sa peau aujourd'hui. Ralentissant à peine le rythme, elle s'avance entre les buissons, s'enfonçant dans le coeur de la forêt. Se retournant à quelques reprises pour vérifier que Maxxie la suit bien, elle ne fait pas attention où elle va et se prend le pied dans un trou. Sur le coup, Junes trébuche avec peu de classe, sa jamabe coicnée. Puis, gémissant, elle guette les alentours dans le silence. Rien pas un bruit, même pas les pas de Maxxie. On est en plein dans le film d'horreur version course poursuite. Respirant lentement, Junes se relève tant bien que mal et réussit après mainte et mainte efforts à sortir sa jambe. Le bas de son pantalon est arraché, ses jambes sont griffées et le sang commence à perler. P'tin, quand ça va s'arrêter...

Junes se relève et s'accroche à un arbre, guettant l'obscurité envahissante. Mais rien de semble se présenter, et elle ne se sent pas d'appeller Maxxie. Elle a l'impression que sa voix est retenue dans sa gorge. L'air redevient lourd et oppressant, que faire ? Avançant à pas lent et boiteux, Junes tente de rester derrière son mur de silence. Elle ne tient pas à se faire remarquer.
Plus aucune présence de qui que ce soit. Quelques bruissements dans les buissons et arbres, mais c'est sûrelment des écureuils ou autres bestioles débiles. Puis, prenant son courage à deux mains, elle lance à travers le silence morturaire:

« Quelqu'un ? »

M

I

A

Toujours en avançant avec prudence, dans ce silence pesant et lourd, Junes entend des bruits de pas, sûrement ceux de Maxxie. Enfin, la jeune blonde espère vivement que ce sont ceux du jeune homme car elle n'a pas franchement envie de recroiser les deux débiles. La respiration courte et saccadée, Junes plaque son dos contre un arbre. Ce dernier est épais, avec une grosse écorce et surtout très haut. Ses branches éclairées par le faible halo de la lune semble torturées par le temps. Bref, toujours adossée à son arbre, Junes distingue la silhouette se glisser devant elle mais elle ne semble pas la voir. La faible lumière de l'astre lunaire laisse deviner une coupe de cheveux en hérisson. Junes, casi-sûre que c'es Maxxie, décide de lui foutre la peur de sa vie, autant il se pisse dessus en plus. C'est vrai que c'est dégueulasse pour le jeune homme qui n'a rien demandé mais bon, c'est tellement tentant à la fois. Sortir de l'ombre, lui attraper une épaule ou lui pincer les hanches en lui murmurant à l'oreille un petit "bouh".
Décidée, Junes sort de derrière son arbre et à pas de loup, elle se faufile derrière le jeune homme. Coupant sa respiration, elle sent en elle une montée d'adrénaline. Puis, elle souffle danns le cou du jeune homme, un souffle bas, silencieux et étrangement chaud. Ensuite, elle pose une main sur son épaule avant de pincer un hanche en même temps et pour clore le tout, elle lance un "bouh" bruyant. La preuve, la jeune fille entend son écho au loin... Elle espère qu'elle a réussi à faire peur au jeune homme mais pas non plus l'avoir traumatisé à vie, genre arrêt cardiaque.

« C'est moi, Junes... Désolée, c'était trop tentant...! »

Ouais, elle se justifie un peu, c'est vraiment dégueulasse ce qu'elle vient de faire, et en y repensant bien, elle regrette un peu cet élan de connerie infinie... Pff...

M

I

- Putain. Recommence plus jamais ça...

C

Nan, trop tentant... Junes retient tant bien que mal un rire débile. La tronche de Maxxie effrayée revient sans cesse dans l'esprit de notre jeune blonde qui a de plus en plus de mal de se contenir. Disons que toute la peur qu'elle a engrangé, elle l'a refilé à Maxxie par cette pseudo-blague vraiment débile et sans fondement si on y réfléchit bien.

« Désolée... C'était vraiment trop tentant... »

Un rire parviet à lui échapper. Rouge d'envide de rire et de hont d'avoir fait peur à ce jeune homme qui n'a rien demandé, Junes se tourne pour essayer de se contenir. Disons que ses nerfs lâchent, le rire devient nerveux et la connerie croissante. Mais à la fois, elle s'en veut de lui avoir fait peur alors qu'il était sur le qui-vive. Il aurait du lui retourner une bonne claque, ça l'aurait calmer cette jeune débile. Junes s'excuse de nouveau dans un soupir, se tenant les côtes et limite priant pour arrêter de se foutre de la gueule du pauvre Maxxie. Mais bon, quand la connerie nous tient, elle ne fait jamais semblant...
Cinq bonnes minutes après, Junes se retourne, enfin calmée et prête à rentrer au manoir. L'air est frais et l'ambiance lourde et tendue, même entre les deux jeunes gens.

« M'en veut pas... »

On dirait une gamine prise en flagrant délit et qui a peur de se faire punir ou de perdre un ami, on s'y approche quoi...

M

- Ouais, c'est pas grave.

M

C

- bah.. T'en fait pas pour ça.

C

- On rentre au manoir maintenant ?

Junes sent que son attitude déplait à Maxxie, ainsi, elle se ravise rapidement, s'escusant d'un sourire désolé, genre gamine prise en faute. Puis, Maxxie a l'ingénieuse idée de rentrer dans le manoir. Junes lui lance un immense souriee qui signifie calirement qu'elle accepte. Commentçant à avancer d'un pas lent, elle scrute tout de même les environs, un peu par crainte de recroiser quelqu'un ou quelque chose. Mais le plus gros du stress est parti lorsqu'elle a fait peur à Maxxie. Bah, ça lui a permis de déconpresser un peu, le jeune brun a eu ce mérite. Quelques buissons s'agitent, les branches sont secouées par un vent frais et l'herbe danse au gré du vent. Joyeux tout ça...
Junes accélère un peu le pas en s'apercevant qu'elle traîne pour bien scruter tout ce qui l'entoure.

« Attends moi... »

En quelques foulées, elle rattrape Maxxie qui n'est pas en grand spriteur d'après ce qu'elle a compris. Etrangement, l'ambiance semble moins tendue que toute à l'heure, malgrè la connerie de Junes. La jeune blonde s'avance pour être à côté de Maxxie, elle garde un sourire innocent. Sourire qui cache une légère appréhension croissante...

« Tu sais par où c'est par contre ? »

Question simple mais vraiment essentielle... Junes l'interroge du regard. Elle, en revanche, ne sait pas du tout où elle est et comment on en sort.

M

E

M

- en fait.. Non.

P

Un frisson parcourt le dos de la jeune fille lorsque Maxxie lui annonce qu'il n'a aucune idée de comment on sort d'ici. Déglutissant difficilement, Junes scrute les environs cherchant à voir une issue, genre le manoir à quelques mètres. Mais seule l'obscurité envahissante de la nuit se présente. Etrangement, Junes n'ose pas ajouter qu'elle non plus ne sait pas du tout par où c'est.

« Erf... On va faire appel à sa mémoire alors... ! »

Mémoire, ils ont couru dans la forêt comme des malades, sans faire attention à rien... Et maintenant, elle va essayer de rassembler ses neurones pour trouver le chemin... Junes soupire, se rendant à l'évidence: ils sont pommés et quelque chose de bien. Elle espère juste qu'aucune apparition étrange et surnaturelle se produise, elle n'est plus d'humeur à affronter son passé. Lançant un regard inquiet à Maxxie, elle force le pas et cherche vivement du regard quelque chose. Mais au bout du compte, Junes ne cumule que les soupirs et son désespoir va crescendo... C'est désagréable cette sensation d'être prisonnier dans un endroit aussi froid, lugubre et étrange. Junes pose son regard sur Maxxie et lui demande sur un ton sobre mais où on décelle une pointe d'ironie quoique...

« Tu as une dernière volonté avant de mourir, toi ? »

Nan nan, elle ne va pas joué les cannibales et se nourrir de sa chair, elle lui demande juste si avant de mourir il a une volonté. Ben ouais, le pessimisme monte en notre chère Junes...

M

-Mwi…

I

-Oui, ne pas le faire. Et toi ?

M

La réponse de Maxxie réussit à tirer un léger sourire sur les lèvres de la jeune fille qui continue de marcher, la tête haute avec un semblant de fierté. La respiration courte et saccadée par l'appréhension, Junes se contente d'une sorte de « Eumph » en guise de réponse. Certes ce n'est pas franchement concret, mais il s'en contentera. Sauf que le jeune nippon lui retourne la question. Junes y avait déjà réfléchi, il y avait plein de chose à faire avant mais quand on sent le moment presque propice à la mort, on ne sait vraiment plus trop quoi faire. Avec du recul sur ce qu'elle vit en ce moment même, elle aurait sûrement répondu se défoncer du dernière fois juste pour retrouver le plaisir de planer - chose dont Junes s'est privée depuis plusieurs mois - et peut-être tuer une nana qu'elle ne pouvait pas s'encadrer: sa pseudo-belle-mère. Une vieille garce - enfin, vieille, elle a 28 ans quoi u_u - toujours en train de la casser et la réprimander. En plus, cette pauvre femme veut s'imposer comme la mère de Junes, bien sûr....
Bref, passons, là n'est pas le sujet. La jeune blonde hausse les épaules avant de répondre:

« Aucune idée... Et après tout, le moment n'est pas encore venu... »

Que d'espoir sans conviction dans ses simples mots... Junes expire bruyamment, elle soupire quoi. La nuit qui était si sombre semble de moins en moins oppressante et obscure. Est-ce que Junes s'y serait habitué ou alors, elle a repris confiance, ou pire, elle va voir une lueur blanche au loin. Junes secoue la tête pour chasser ses pensées débiles. Marchon ! pense t-elle très fort.

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M

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- Ouais. J'espère attendre un peu encore, enfin, si personne n'est contre.

M

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Aurais-tu l'heure ?

J

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- Il est un peu moins de cinq heure, ou pour être plus exact cinq heure moins dix...

D

[ Désolée de ce magnifique retard !! On essaye de finir le topic en quelques posts histoire d'avoir fini avant la fin du recensement... ? ]
Edit -> C'est court, j'suis crevée u_u

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« Quoi... ?! »

La voix de Junes déraille lorsqu'elle capte, que l'info monte jusqu'au cerveau qu'il est déjà cinq heures du mat'. D'avoir flippé de longue, de s'être piquée des sprints et tout, ça en a fait passer du temps. Et puis, elle l'avait passé avec ce dénommé Maxxie, elle ne savait rien de lui hormis que c'était un chouette gars. Franchement, même si elle se serait volontier passée de cette nuit en enfer, enfin, en fôret pour être plus juste, elle est heureuse de l'avoir passer avec ce p'tit gars bien sympa. Junes luis lance un magnifique sourire, bien sympathique et limute reconnaissant.

« Allez, c'est bientôt fini... !! »

Je l'espère du moins... Mais la jeune blonde ne l'ajoute pas. Continuant à s'avancer, la lumière elle, recule... C'ets quoi cette merde encore. Junes stoppe sa marche et lance un regard surpris avant qu'il tourne en regard limite supplaint, mais surtout agacé... Pitié quoi...

M

- Oui.

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Junes redouble de courage, inspire un grand coup et avance d'un pas décidé, attarpant de nouveau Maxxie par le poignet, genre j'te garde avec moi. La jeune blonde garde son air décidé et force l'allure. Le paysage défile à ses côtés, les arbres sombres, les herbes hautes mais le pire, se sont les branches qui se coincent dans les cheveux et arrachent la peau du visage. En effet, Junes en est déjà à son énième griffure sur la joue et le front à cause de ses fouttues branches tordues et qui griffent.

« J'en ai marre de cette merde, marre !! »

Oui oui, elle parle toute seul, elle délire, faut pas s'en faire. La blonde ralentie le pas et lâche enfin Maxxie, constatant qu'elle le tenait avec beaucoup de force. Autant elle lui a laissé des marques d'ongles dans la peau, la honte quoi... ^^'
Junes lance un regard désolé à Maxxie mais pas plus perturbée que ça, continue d'avancer. Puis, deux gros buissons lui font face, d'un geste prudent, elle les écarte, et que voit-elle, le manoir... LE MANOIR !! Retenant un cri de joie, elle effectue un léger saut sur elle même avant de se retourner vers Maxxie avec un sourire raidieux: cette merde est enfin finie !

M

I

C

- C'est rien.

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N'en revanant toujours pas, Junes sursaute lorsque Maxxie l'attrape et la serre bien fort dans ses bras. Haussant d'abord un sourcil avant de se laisser porter par la joie et le soulagement, elle soupire dans la nuque du jeune homme. Enfin fini, elle n'en revient pas. Elle s'attend à ce que le manoir disparaisse, étant une mauvaise hallucination, mais nan, ils s'en sont sortis. Junes se décolle légèrement de l'étreinte de jeune brun avant de lui lancer un immense sourire. Puis, se râclant la gorge pour éclaircir une voix tremblante, puisqu'elle n'en revient toujours pas, elle lance:

« Enfin... C'est fini... »

Junes sèche du revers de la main deux larmes qui perlent, larmes de joie, de frayeur de tout, les nerfs lâchent quoi... La jeune blonde inspire un bon coup avant de lancer un coup d'oiel au manoir comme s'il allait disparaître tout à coup.

« Heureuse de t'avoir connu... »

Bah, on se demande bien ce que ça fout là ça, mais elle tenait à le lui dire. Les nerfs lâchent et le cerveau ne sait plus trop où il habite... Pas du joli joli tout ça...

M

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- Oui, enfin...

C

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- Tu sais, je crois que maintenant on va plus mourir...

Q

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